Enfance savoyarde Michel Montmasson voit le jour le 15 janvier 1640 au foyer de son père, Marin Montmasson, humble paysan du hameau de Montmasson (Marcellaz-Albanais), qui était alors granger du seigneur de Songy au hameau de Vouchy (Saint-Sylvestre). Son enfance est employée à la garde des bêtes et aux travaux des champs. Se sentant une vocation pour l'état ecclésiastique, il étudie le latin avec le Révérend Bouvard, curé de Chapeiry, et entre au collège Eustache Chapuis à Annecy (1655), puis au séminaire tenu par les Pères Lazaristes (1662). Pour payer ses études, il donne des leçons de grammaire aux enfants de deux familles bourgeoises d'Annecy. Après avoir été ordonné prêtre le 29 mars 1664, il entre le 9 mai suivant chez les Lazaristes d'Annecy, où, jeune novice, il se sent appelé à la vocation de missionnaire. Son supérieur s'empresse de l'envoyer à Paris.
Missionnaire à Madagascar A cette époque, la Compagnie du Commerce des Indes Orientales cherche à s'établir à Madagascar et demande six missionnaires au supérieur général des Lazaristes. Après avoir essuyé maintes tempêtes, naufrages et noyades, le Père Montmasson débarque avec un seul compagnon le 25 août 1665. Ils seront bientôt rejoints par un troisième missionnaire. Apr&eagrave;s quelques annés, la Compagnie des Indes, découragée par des sacrifices financiers énormes, les abandonne à leurs seules ressources (1er janvier 1671). Voyant leur ministère inutile et subissant toutes sortes de vexations et de mauvais traitements de la part des Malgaches, ils rembarquent, avec la plupart des Français, le 5 mars 1674. Après un bref séjour chez les Capucins du Mozambique, ils arrivent à Belle-Ile-en-Mer le 20 juin 1675. Retour en France
En plusieurs étapes, Nantes, Angers, Le Mans, ils regagnent
Paris le 27 juillet 1675, où un chaleureux accueil leur est
réservé. Lorsque sa santé fut remise, Michel
Montmasson est placé à l'Aumônerie de l'Hôtel
des Invalides, où il gagne le coeur des vieux soldats et
ramène certains à la pratique religieuse.
Vicaire apostolique d'Alger
En 1683, les habitants d'Alger ayant mis à mort
le p&eagrave;re Le Vacher, vicaire apostolique et consul
de France à Alger, en représailles du
bombardement de la ville par Duquesne.
Par bulles pontificales du 12 mars 1685, le père Montmasson
est nommé « vicaire apostolique d'Alger et de Tunis ».
De son côté, Louis XIV lui remet une lettre de recommandation
pour le dey d'Alger (13 septembre 1685).
Sources Bulletin des Amis du Vieux Rumilly et de l’Albanais n°17Archives paroissiales de Saint-Sylvestre |